Les théâtrales des volcans, en association avec Théâtre Jour & Nuit, vous propose une soirée au profit de l'Ukraine,
autour d'une pièce de théâtre titrée Agota, du nom de l'auteure Agota KRISTOF.
Halle du Jeu de Paume
Vic le Comte
Toutes les recettes seront reversée à l'association "Agir ensemble pour l'Ukraine".
Le prix de la place est libre, la participation est au bon vouloir de chaque spectateur.
Crédits photos : Pierre Neyrial
> Olivia VIDAL, Catherine GROLEAU et Didier TINLOUT
> Mise en scène par Catherine GROLEAU
> Régie par Frédérique LUSSON et Pierre NEYRIAL
D'après le récit autobiographique d'Agota Kristof "L'Analphabète"
Agota Kristof (1935-2011), auteure, née en Hongrie, devenue suisse par migration une nuit à travers la forêt.
L'Analphabète, publié aux éditions Zoé en 2004, est un recueil de textes courts initialement écrits pour la chronique littéraire d'une revue. Ainsi rassemblés, ces onze chapitres constituent le seul récit autobiographique d'Agota Kristof, auteure connue pour son roman Le Grand Cahier, et relatent son enfance, son départ de Hongrie, son arrivée en Suisse, le travail en usine, sa difficulté à apprendre la langue française pour enfin accomplir sa vocation de toujours, écrire, et le défi d'écrire dans une langue qui restera à jamais étrangère.
Je l’ai découverte, il y a une poignée d’années, par hasard, dans le rayon littérature d’une bibliothèque universitaire. « La trilogie des jumeaux » est sans doute son œuvre la plus connue, le premier tome, « Le Grand Cahier » a fait l’objet d’une adaptation cinématographique en 2013. Cette écriture tranchante et dénuée d’émotion était sidérante d’efficacité.
J’ai lu ensuite « L’Analphabète, récit autobiographique », dans lequel Agota sème quelques grains de sa vie : son enfance, son départ de Hongrie, son arrivée en Suisse, sa difficulté à apprendre la langue française, le défi d’écrire dans une langue qui restera à jamais étrangère.
Et toujours, ces phrases sans fioritures, sans épanchement, mais qui touchent au-delà du cœur, qui touchent la conscience.
Comment survivre à l’exil et à la perte de tout ce qui a fait votre identité ?
Comment trouver en soi la force de continuer, alors que tout ne semble que fêlures irréparables.
Ecrire pour survivre, créer pour vivre.
Porter ce texte à la scène et le nommer par son prénom pour lui redonner vie.
Catherine Groleau